Author Archives: Alexandre Latsa

About Alexandre Latsa

Frussien, père de famille, chef d’entreprise à Moscou, entrepreneur géopolitique et russophile positif. Co-auteur du livre “Putin’s new Russia” (en anglais et en russe) et auteur du livre “Mythes sur la Russie“, disponible lui uniquement en russe et un “Printemps RUSSE” disponible en Francais. Ce journal d’un Frussien traite de la Russie. Vous pouvez me contacter par email : alexandre.latsa@gmail.com, Ou me suivre sur Twitter https://twitter.com/Frussien Instagram https://www.instagram.com/frussien/ Telegram https://t.me/alexandrefrussien

Estimations de la participation a la manifestation en hommage a Boris Nemtsov

1) Sans surprises la presse française déraille de nouveau…
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2) Même la presse Ukrainienne (c’est dire) est plus raisonnable  ….

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3) Dessous, voila l’estimation de l’association de l’association Mob-counter qui n’est pas financée par le Kremlin

4) Dessous l’estimation des organisateurs

5) Dessous la manifestation vue par drones, ce qui donne un aperçu différent de la foule présente …

Interview pour Novorossia Vision

Безымянный
Bonjour Alexandre, tout d’abord même s’il devient futile de vous présenter, qui êtes-vous ?

Bonjour, je suis français, blogueur et réside en Russie depuis 7 ans. J’écris principalement sur la Russie et tente d’analyser les relations Russie-Occident et Russie-Europe ainsi que le rôle du 4ème pouvoir (les médias) sur ces relations. J’écris aussi sur la démographie russe et les mythes sur la Russie.

 

Vous vivez en Russie depuis de longues années, vous avez une grande expérience des médias, vous avez un blog réputé en France et en Russie,Dissonance et vous aviez une tribune libre dans l’agence Ria Novosti, vous avez écrit pour La Voix de la Russie et vous écrivez pour Sputnik. De Moscou, quelle est votre vision de la gestion médiatique en France de la crise ukrainienne ?

Les médias français sont restés fidèles à eux-mêmes, noyés sous leur idéologie d’un côté et leur fainéantise de l’autre, fainéantise à chercher des informations ou même simplement réfléchir de façon plus globale.

Le scénario ukrainien nous a été présenté de façon unique et dogmatique et on voit bien que le scénario que les medias ont colporté est celui qui nous a déjà été servi lors des révolutions de couleurs en Ukraine en 2005 ou en Géorgie et Serbie en 2003 et 2000. Un scénario qui voudrait nous faire croire qu’une jeunesse héroïque et éprise de liberté au sein de ces pays souhaiterait s’émanciper de la tutelle de Moscou pour rejoindre le monde libre et juste occidental. Qui peut encore croire à ces âneries ?

La réalité est toute autre : ces pays qui avaient tous la même particularité d’avoir des pouvoirs faibles ont subis des coups d’Etats organisés de l’extérieur visant à renverser leurs pouvoirs politiques (élus malgré tout démocratiquement comme en Ukraine) afin d’y instaurer une nouvelle élite aux ordres et de permettre le réalignement géopolitique de ces états, au sein de l’axe Americano-centré.

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«Россия их мечты»

Один из моих читателей (Luc Brunet) прислал мне этот текст, названный: «Россия их мечты»

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Западная пресса любит описывать Россию, обезумевшую под воздействием Владимира Путина, ставящую палки в колеса американским и западным проектам, как было в случае с Сирией и позже с Украиной. Было объявлено об «изоляции» России, ее исключили из G8. Были введены санкции в отношении людей, близких к российской политической и экономической власти, а также в отношении российских банков и компаний. Менее чем за два года Россия перестала быть дружественной страной, и превратилась в главного врага.

Причиной, разумеется, был назван Крым, но на самом деле отношения начали ухудшаться задолго до кризиса, если присмотреться, то с тех пор, как политика Путина по восстановлению российской экономической и политической мощи начала приносить плоды.

Но что же должна была сделать Россия, чтобы остаться среди друзей Запада и, прежде всего, продолжать нравиться американским стратегам и неоконсерваторам? В этой статье я попытаюсь ответить на этот вопрос, представив не просто чистый вымысел, но основанный на многочисленных заявлениях и документах, которые были опубликованы различными неоконсервативными аналитическими центрами. Также я обратился к недавней истории страны, столь ценимой, по-видимому, этими неоконсерваторами: Украины.

Но начнем историю с начала! После почти 10 лет под руководством Бориса Ельцина, весьма ценимого западными элитами за покорность и склонностью к бутылке, новичок, неизвестный Западу, принимает бразды правления Россией. Не Путин, а замшелый чиновник, тоже немного или даже много пьющий… И вот что стало бы с Россией под его властью! Continue reading

La politique américaine en Ukraine va-t-elle entraîner une nouvelle guerre froide ?

imagesAu cœur du glacial hiver russe de l‘année 1990, le très républicain et très texan secrétaire d’état américain James Baker a fait à Moscou une bien étonnante promesse.

Présent au Kremlin, il a juré la main sur le cœur pendant une discussion avec Mikhaïl Gorbatchev, que l’Alliance militaire occidentale ne s’étendrait pas vers l’est si Moscou acceptait que l’Allemagne réunifiée intègre l’Otan.

Plus largement, cela voulait dire que les occidentaux ne chercheraient pas à profiter de la dissolution du pacte de Varsovie, et du retrait des troupes soviétiques d’Europe centrale. Ceci fut confirmé par le ministre des affaires étrangères allemand qui s’adressait à son homologue soviétique, Edouard Chevardnadze.

Plus tard c’est Bill Clinton lui-même qui raconta dans un ouvrage qu’il avait écrit qu’en 1997, Boris Eltsine lui avait demandé de limiter une éventuelle extension de l’OTAN aux anciens membres du pacte de Varsovie mais d’en exclure les états de l’ex-Union Soviétique, comme les pays Baltes et l’Ukraine.

Alors que la nouvelle Russie était promise à l’effondrement, le sursaut russe avant le chaos s’est traduit par l’élection d’un inconnu: Vladimir Poutine. Pendant les 15 années suivantes, (de 2000 à nos jours) il s’est attaché à rétablir non seulement l’ordre et la stabilité intérieure mais aussi à préserver autant que possible la complexe relation qui existe entre Moscou et ses marches depuis l’effondrement de l’Union Soviétique. Continue reading

La Russie de leurs rêves

L’un de mes lecteurs (Luc Brunet) m’a envoyé ce texte intitulé : “La Russie de leurs rêves.”

La presse occidentale se plait à décrier une Russie devenue folle sous l’impulsion de Vladimir Poutine, se mettant en travers des projets US ou occidentaux comme cela fut le cas en Syrie et plus tard en Ukraine. Il a été annoncé que la Russie serait « isolée », et elle a depuis été exclue du G8. Des sanctions ont été prises contre des personnes proches du pouvoir politique et économique russe, ainsi que contre des banques et sociétés russes. En moins de deux ans, la Russie a cessé d’être un pays ami, et est devenu l’ennemi suprême.

La Crimée est bien sur mise en avant, mais en fait les relations ont commencé à se détériorer bien avant cette crise, et si l’on regarde bien, dès que la politique de Poutine visant à une restauration de la puissance économique et politique russe a commencé à porter ses fruits.

Mais qu’aurait donc dû faire la Russie pour rester parmi les amis de l’Ouest, et surtout continuer à plaire aux stratégistes et néo-conservateurs US? Ce papier essaye de répondre a cette question, non pas en imaginant une pure fiction, mais en se basant sur de multiples déclarations et documents publiés par les divers think-tanks néo-conservateurs. Il s’inspire également de l’histoire récente d’un pays apparemment tellement apprécié par ces mêmes néo-conservateurs : l’Ukraine

Mais démarrons l’histoire à son début ! A la suite de près de 10 années sous la direction de Boris Yeltsine, très apprécié par les élites occidentales pour sa docilité et son penchant pour la bouteille, un nouveau venu, inconnu des occidentaux, prend les rênes de la Russie. Pas Poutine, mais un fonctionnaire poussiéreux, également un peu ou même très alcoolique… Et voilà ce que devint la Russie sous son autorité ! Continue reading

¿Provocará la política de Estados Unidos en Ucrania una nueva guerra fría?

Poco antes de la disolución de la Unión Soviética, Estados Unidos se comprometió a no admitir repúblicas ex soviéticas en el seno de la OTAN. Y lo que sucedió a partir de 2004 fue exactamente lo contrario. Alexander Latsa pasa en revista esa historia, la continuidad de las prácticas estadounidenses desde hace 11 años y el carácter ya inevitable de una nueva guerra fría.

En medio del glacial invierno ruso de 1990, el extremadamente republicano y también tremendamente texano secretario de Estado estadounidense James Baker hizo en Moscú una sorprendente promesa.

Durante una conversación con Mijaíl Gorbatchov en el Kremlin, James Baker juró con la mano sobre el corazón que la OTAN no se extendería hacia el este si Moscú aceptaba que la Alemania reunificada se integrara a la alianza atlántica.

A mayor escala, aquello quería decir que los «occidentales» no tratarían de aprovecharse de la disolución del Pacto de Varsovia y de la retirada de las tropas soviéticas de Europa central. El ministro alemán de Relaciones Exteriores confirmó aquella promesa a su homólogo soviético Eduard Chevardnadze.

Posteriormente, el propio presidente Bill Clinton contó en un libro de su autoría que en 1997 Boris Yeltsin le había pedido que limitara toda eventual expansión de la OTAN a los ex miembros del Pacto de Varsovia pero que excluyera a los républicas de la antigua Unión Soviética, como los países bálticos y Ucrania. Continue reading

La souveraineté contre le terrorisme?

imagesDans mon précédent texte, qui exposait quelques réflexions à chaud sur la «France Charlie Hebdo», j’ai esquissé un concept qui me semble fondamental pour expliquer la situation, critique à plusieurs titres, que connaît notre beau pays, la France. Ce concept est celui du vide politique et de l’effondrement conséquent de l’autorité de l’Etat.

Cet effondrement de l’autorité de l’Etat nous été vendu comme un processus logique, cohérent, moderne et inévitable, s’inscrivant dans une forme d’évolution de la démocratie libérale et pacifique. Ainsi, l’avenir consisterait à transformer nos nations développées en simples territoires sans frontières, en zones de commerces ou même en hôtels.

Au cours des années 90 et 2000, l’intégration supranationale et la «bruxellisation» généralisée ont accentué ce processus de limitation des prérogatives de l’Etat puisque, du moins c’est ce que l’on nous disait: «ON» s’occupait désormais de tout à un niveau supérieur, supranational. En ce début 2015, on se rend compte à quel point notre élite politique «bruxellophile» a fait preuve de légèreté. Continue reading

Réflexions sur la France de Charlie Hebdo 2015

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La dégradation de la situation intercommunautaire en France ne date pas d’hier, et le massacre du 7 janvier 2015 à Paris n’est pas un événement fortuit franco-français. De nombreux facteurs intérieurs comme extérieurs ont joué un rôle dans la préparation de ces attentats en France.

On savait les Français plutôt résignés, tout comme leur élite politique, face aux difficultés apportées par le multiculturalisme et le ” vivre ensemble “. Nicolas Sarkozy, pendant son quinquennat, avait en effet ouvertement évoqué l’échec du multiculturalisme et de l’immigration un soir de novembre 2011, en rappelant cette triste vérité: ” Dans toutes nos démocraties, on s’est trop préoccupé de l’identité de celui qui arrivait et pas assez de l’identité du pays qui accueillait “.

Ces dernières années, quelque chose semblait s’être brisé en France sur le plan social. La méfiance entre les communautés et l’insécurité grandissante, que chacun constatait ou ressentait, avaient fortement contribué à cette remise en question du ” grand vivre ensemble “. Les faits divers étaient devenus impossibles à ignorer malgré tous les efforts déployés par la ressource journalistique, qui a longtemps servi de ” cache misère “, comme chacun a pu le constater par exemple lors de la sortie du livre La France Orange mécanique.

Il y avait bien des raisons de ne plus pouvoir, ou de ne plus vouloir croire à ce nouveau multiculturalisme, alors même que l’assimilation ” à la française ” avait, au cours des siècles, réalisé un authentique miracle historique: l’édification d’une nation. Continue reading

Европа не справится без РФ при глобальном развороте на Восток

1027231449Хотя Брюссель пытается подтолкнуть европейские страны в сторону Запада, реальная политика и прагматизм подсказывают, что им, наоборот, следует обратить внимание на Восток, считает французский политолог. По его мнению, фундаментальный разворот в сторону Азии практически неизбежен.

В ближайшем будущем мир ожидает глобальный разворот на Восток, и, когда это произойдет, Европа не справится без России, заявил французский публицист, политолог и предприниматель, живущий в России, Александр Латса в интервью онлайн-газете Le Rouge & le Noir.

По его словам, “большой разворот мира в сторону Азии практически неизбежен”. В связи с этим, полагает Латса, вопрос ориентации Франции и европейских стран на Запад или на Восток является сегодня более существенным, чем принято считать, так как в данном случае большую роль будут играть отношения Брюсселя и Москвы.

Политолог уверен, что Россия в этом случае способна стать единственным связующим звеном между Европой и Азией.

“Абсолютно понятно, — говорит Латса, — что Россия — это единственный экономический, цивилизационный и географический мост между Европой и Азией, так как она одновременно принадлежит к европейскому и азиатскому миру”.

Французский политолог также отмечает, что, хотя Брюссель пытается подтолкнуть европейские страны в сторону Запада, реальная политика и прагматизм подсказывают, что этим странам, наоборот, следует разворачиваться на Восток.

“В очередной раз Брюссель и ЕС вступают в противоречие с историей и истинными интересами Европы “, — считает Александр Латса

РИА Новости http://ria.ru/east/20150112/1042145068.html#ixzz3OdGwCsYg

 

La Russie, seul pont civilisationnel entre l’Europe et l’Asie (expert)

1027231449L’Europe ne pourra pas se passer de la Russie dans la future réorientation du monde vers l’Asie, estime le politologue français Alexandre Latsa dans une interview accordée au site Le Rouge & le Noir.

Selon M.Latsa, “le grand basculement du monde vers l’Asie est quasiment inévitable”. Pour cette raison, la question du choix d’orientation “Ouest ou Est” pour la France et l’ensemble des nations Européennes est bien plus fondamentale qu’on ne le pense aujourd’hui, indique le politologue.

“L’Europe ne survivrait pas sans la Russie car entre l’Europe et l’Asie existe un monde méconnu des Français qui s’appelle l’Eurasie (…). La Russie est le seul pont économique, civilisationnel et géographique de l’Europe vers l’Asie, puisqu’elle est à la fois européenne et asiatique”, explique l’analyste.

Toujours d’après M.Latsa, alors que Bruxelles cherche à pousser les nations européennes vers l’Occident, “la realpolitik et le pragmatisme voudraient qu’au contraire ces mêmes nations se tournent vers l’Est”.

“Une fois de plus, Bruxelles et l’UE vont à l’encontre de l’histoire et des intérêts réels de l’Europe, de ses nations et de ses peuples”, conclut l’analyste.

SOURCE