Comme le notait le courrier de Russie, “le rap orthodoxe a existe” et effectivement “il n’y a bien que des Russes pour vous pondre un truc pareil“.
Les fondateurs du groupe Komba Bakh :
– n’aiment pas l’art contemporain ni les tests psychologiques – espèrent qu’un beau jour, la tour d’Ostankino s’effondrera de ses 540 mètres – prônent la libération du Kurdistan.. – l’unification de la Russie avec la Biélorussie – affirment que l’âme africaine est soeur de l’âme slave car les peuples russe et africain sont tous deux naïfs et chaleureux », et encore « parce que l’empereur chrétien d’Ethiopie a été assasiné par les communistes, comme notre tsar Nicolas II ». – croient fermement que si la révolution de 1917 n’avait pas éclaté, la Russie, dès les années trente, n’aurait rien eu à envier aux plus grandes puissances occidentales. – refusent à pardonner aux bolcheviks la destruction des églises et la répression des prêtres, car c’est dans leur foi orthodoxe que ces musiciens puisent aujourd’hui leur inspiration, leur force et leur joie de vivre.
Les répétitions ont lieu à Kostroma, ville située à 350 km au Nord-Est de Moscou, d’où sont originaires les jeunes gens.
Leurs compositions mêlent des samples de Stravinsky et des motifs populaires biélorusses à l’influence de Prodigy et du punk russe des années quatre-vingt-dix. Dans leurs lyrics, des propos à faire hurler plus d’un occidentaliste convaincu. Car les musiciens affirment, de façon explicite : – qu’ils sont Russes et fiers de l’être. – Que la liberté de vivre pour soi ne vaut pas un kopeck, quand celle de servir sa terre et ses frères n’a pas de prix. – Que l’homme, contrairement à ce qu’affirment les penseurs des Lumières, n’est pas la mesure de toute chose. – Que la charité est supérieure à la justice.
« La Russie ne s’agenouille que devant Dieu ».