Category Archives: sanctions occidentales

Liste des analogues russes dans le secteur IT

Le ministère du développement numérique, des télécommunications et des médias de masse de la Fédération de Russie a publié sa liste des analogues russes dans le secteur IT pour contourner les retraits de solutions et blocages qui surviennent suite aux sanctions.

La liste est dessous :

La Banque centrale a indiqué où et dans quelles devises elle conserve ses réserves de changes

La Banque de Russie dans son rapport annuel a présenté la structure des réserves d’or et de devises russes au début de l’année 2022.

Répartition :
euros 33,9%
OR 21,5%
Yuans 17,1%
Dollar 10,9%
Livre sterling 6,2%
yen 5,9%
Dollar canadien 3,2 %
Dollar australien 1%
Dollar de Singapour 0,3 %

Distribution géographique:
Banque de Russie 21,5%
Chine 16,18%
Allemagne 15,7%
France 9,9%
Japon 9,3%
États-Unis 6,4 %
Royaume-Uni 5,1 %
Organisations interétatiques 4,3%
Canada 2,7 %
Autriche 2,5%.

Plus tôt, les autorités ont admis qu’à la suite des sanctions, environ la moitié de toutes les réserves de la Russie avaient été gelées.

Selon le rapport annuel de la Banque centrale, le volume des actifs de la Banque de Russie en devises et en or s’élevait à 612,9 milliards de dollars, dont 481,4 milliards de devises et 131,5 milliards d’or.

Simulation de l’impact des sanctions au 12/04/2022

Fin mars 2022 l’Institut VEB avait évalué l’impact potentiel des sanctions sur la Russie sur l’année 2022 en imaginant que :

  • Les revenus des Russes devraient diminuer de 12%.
  • Le taux de chômage en Russie augmentera à 6,2%.
  • L’inflation atteindrait 20%. 

De nouvelles prévisions sont apparues :

Selon la Banque Mondiale

Le PIB de la Russie devrait en 2022 se contracter de 11,2% en grande partie en raison d’une réduction de la demande intérieure, tandis que quelques 2,6 millions de personnes supplémentaires tomberont en dessous du seuil national de pauvreté.
Source

Selon le ministère des Finances et le ministère du Développement économique russe

Le PIB de la Russie devrait baisser de plus de 10 %, la baisse du PIB affectant les budgets de la Russie, les recettes budgétaires et la mise en œuvre des lois budgétaires adoptées par toutes les entités constitutives de la Fédération de Russie.
Source

A propos des entreprises étrangères de Russie qui quitteraient le marché pour raisons politiques

La situation ne semble pas s’améliorer pour les entreprises étrangères en Fédération de Russie qui decideraient d’accompagner la grande politique de sanctions du pays en se retirant pour des raisons purement politiques.

Le 4 mars, le vice-Premier ministre de la Fédération de Russie Beloousov a déclaré que la cessation complète des activités des entreprises étrangères en Fédération de Russie et le licenciement des employés constitue de fait une faillite volontaire et que l’État, dans ce cas, mettra en oeuvre la procédure de faillite.
Selon lui, dans le contexte des sanctions, le gouvernement voit désormais 3 options d’interaction avec les entreprises et les investisseurs étrangers :
Option 1 — l’entreprise poursuit ses activités à plein temps (dans le même temps, l’approvisionnement en matières premières, matériaux, composants nécessaires au processus de production est intégralement assuré, les obligations envers les employés sont remplies);
Option 2 — la société transfère temporairement une part de l’actif à gérer à des partenaires locaux et peut ensuite revenir;
Option 3 — l’entreprise quitte définitivement le marché.

Plus récemment, la Douma d’Etat vient de proposer de créer un registre des structures commerciales qui ont quitté le marché russe ou y ont suspendu leurs travaux. L’initiative a été présentée par le député, membre de la commission parlementaire sur la sécurité et la lutte contre la corruption Sultan Khamzaev.
En outre un nouveau statut devrait être défini pour ces entreprises : celui d’entités juridiques, marques ou propriétaires de marques non fiables,.
Enfin le parlementaire a proposé d’établir des taxes supplémentaires pour les entreprises étrangères qui décident de revenir sur le marché intérieur, taxes calculées à partir des bénéfices de l’entreprises. Ces taxes correspondraient à un dépôt d’assurance – garant de leur comportement émotionnel.

Enfin, un autre député du parti Russie Unie vient lui de demander une interdiction de 10 ans d’exercice des entreprises étrangères en Russie si elles si elles ne reprennent pas leurs activités avant le 1er mai de cette année.

Il est à noter qu’environ 350 entreprises étrangères auraient arrêté leur activité en Russie (au 10/03/202),ce qui concernerait quelques 200.000 emplois directs.

*

Sources :
Bulletin du centre d’analyse de la CCI France Russie №4 du 4 mars 2022
Izvestia
RIA
Forbes
VC.RU
Kommersant

Sanctions contre la Russie : situation au 16/03/2022

La Russie est devenue le pays contre lequel le plus de sanctions ont été imposée, devant l’Iran, la Syrie ou la Corée du nord avec 7.075 sanctions au 16/03/2022.

Depuis le 22 février et le debut de l’opération militaire en Ukraine, quelques 4.321 nouvelles mesures restrictives ont été ajoutées aux 2.754 qui dataient des événements de 2014.

Depuis 2014 les pays qui ont le plus sanctionné la Russie sont :
– Les États-Unis : 1.244 sanctions
– L’Angleterre : 1.037 sanctions
– La Suisse : 1.030 sanctions
– Le Canada : 980 sanctions
– l’UE : 951 sanctions
– La France : 944 sanctions
– L’Autralie : 684 sanctions

Depuis le 22/02/2022 les pays qui ont le plus sanctionné la Russie sont :
– L’Angleterre : 801 sanctions
– La Suisse : 774 sanctions
– l’UE : 703 sanctions
– La France : 696 sanctions
– Le Canada : 526 sanctions
– L’Australie : 464 sanctions
– Les États-Unis : 293 sanctions

SourceLes sanctions imposées depuis le 22/02/2022 concernent :
– des personnes physiques (3.896)
– des personnes morales (415)
– des bateaux (7)
– des avions (3)

Source

Quels pays ont refusé de s’associer à des sanctions contre la Russie

Voici une liste de pays qui ont déjà refusé de s’associer à des sanctions contre la Russie.

Les pays du groupe BRICS (Brésil, Inde, Chine, Afrique du Sud) soit 41% de la population mondiale.

Les pays de l’OTSC (Biélorussie, Kazakhstan, Tadjikistan, Arménie, Kirghizistan).

Au sein de la CEI, également l’Azerbaïdjan, la Moldavie et la Géorgie.

Des pays d’Amérique latine (Mexique, Argentine, Venezuela, Guatemala, Colombie, Cuba, Nicaragua, Chili).

Des pays du Moyen-Orient (Syrie, Egypte, Turquie, Irak, Iran).

Des pays des Balkans (Serbie, Bosnie-Herzégovine).

La Hongrie, pourtant membre de l’Union européenne.

La Malaisie.

La Russie est désormais le pays le plus sanctionné du monde

La Russie est désormais le pays le plus sanctionné du monde

Au total, au 7 mars 2022, 5 532 sanctions ont été imposées contre la Russie depuis 2014.

Ainsi, en nombre total de restrictions imposées, la Russie dépasse l’Iran, la Syrie et la Corée du Nord.

Les États-Unis ont imposé le plus de sanctions contre la Russie – 1194. Le Canada (908), la Suisse (824), l’UE (766) et la France (760) suivent.

Il est à noter qu’une partie importante des restrictions sont individuelles.


Appel au gouvernement français de citoyens et d’élus pour la levée des sanctions et pour la livraison des Mistrals à la Russie

Безымянный

L’absence de François Hollande à Moscou le 9 mai 2015 est une insulte à l’histoire, 70 ans après la victoire des alliés sur la barbarie nazie. Contre le nazisme, le combat du peuple russe fut décisif. Les peuples de France et de Russie furent alliés, frères d’armes, frères de sang, à l’image des hommes du régiment Normandie-Niemen. Vladimir Poutine était présent, lui, sur les plages de Normandie en juin 2014 et n’a pas omis de rendre hommage aux combattants des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de France.

Cette absence du président français à Moscou est symptomatique de la politique actuelle de la France sans vision ni stratégie à l’égard de la Russie.

La France peut et doit reprendre l’initiative diplomatique. Elle doit d’abord dire que la levée des sanctions contre la Russie ne peut être liée au respect des accords de Minsk car le gouvernement Ukrainien ne les applique pas et que certains pays de l’OTAN jouent les boutefeux. La loi votée par la Rada est contradictoire aux accords en ce qu’elle ne prévoit ni amnistie générale, ni vote indépendant ni autonomie pour le Donbass déclaré au contraire « zone occupée ». L’envoi de troupes en Ukraine par des pays de l’OTAN est contraire à l’esprit des accords. Lier les sanctions au respect des accords de Minsk, c’est se faire l’otage de la politique intérieure ukrainienne.

La France peut et doit s’opposer au prolongement des sanctions en juillet prochain. Ces sanctions à la justification hasardeuse n’ont pas atteint l’objectif qu’elles s’étaient fixé. Elles ont principalement lésé les intérêts européens et français en particulier. Les deux milliards d’euro d’exportation perdus par la France vers la Russie représentent près de 15 000 emplois pour les secteurs de l’agroalimentaire, de l’énergie et de la défense. Lever les sanctions est un service à rendre à l’économie réelle et à l’emploi en France.

Dans la course à l’absurdité, les autorités françaises se sont distinguées en décidant de leur plein gré de ne pas livrer les Mistrals, pourtant nullement soumis aux sanctions. (cf. Lettre envoyée par des Français au Président de la République, en septembre 2014). Le contrat Mistral est une formidable réussite de la coopération entre la France et la Russie dans un domaine, l’armement naval, où notre pays rivalise avec les Etats-Unis. Les Mistrals sont le fruit du travail de nos meilleurs ouvriers, de nos meilleurs ingénieurs, du meilleur de la capacité technologique de notre pays. Ne pas les livrer coutera au bas mot 1,5 milliards d’euro. Les contribuables français souhaitent-ils consentir à ce sacrifice ? La France refuserait de livrer les Mistrals à la Russie mais vend des Rafales au Qatar, qui peut tourmenter nos consciences à bien des égards.
Les autorités françaises peuvent et doivent livrer les Mistrals car cette décision est la seule conforme à l’intérêt et à la dignité de la France. Le peuple français l’a bien compris. Il attend de ses représentants qu’ils en prennent acte.

Depuis un an l’incompréhension et la méfiance règnent entre la Russie et le reste de l’Europe. Cette division ne réjouit que ceux qui veulent que l’Europe ne soit pas européenne mais sous tutelle.

La France peut et doit rappeler que le dialogue multiséculaire qu’elle entretient avec la Russie est la garantie du dialogue, de la coopération et de la paix en Europe. Sans la Russie, les états européens ne peuvent ni rétablir l’économie ukrainienne ni stabiliser l’Ukraine. Avec la Russie, ils peuvent renforcer leur sécurité énergétique et stratégique pour le plus grand bien de leur prospérité.

La France, la Russie et les autres pays européens peuvent de concert résoudre les crises du Moyen-Orient et d’Afrique. France et la Russie peuvent ensemble stabiliser la Libye, la Syrie, le Yémen et l’Irak, soumis à la ruine et aux massacres de masse, comme ceux des descendants des premiers Chrétiens, ne laissant à des populations désespérées que le choix de la fuite.

Il y a un pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du monde, rappelait le général de Gaulle. La France peut et doit redevenir l’«embêteuse du monde » pour porter le projet d’une Europe indépendante au service de la paix.

Pour ces raisons, fidèles au génie diplomatique de la France, soucieux du respect de la parole donnée, conscients de la défense des intérêts de notre pays et de ceux de l’Europe, nous appelons le gouvernement français à lever les sanctions contre la Russie et à livrer les Mistrals.

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Pour signer la petition, merci de remplir le formulaire ci dessous!