Μονόπολυ των στρατιωτικών βάσεων, προς μια νέα τάξη πραγμάτων;

monopoly-ton-stratiotikon-vaseon-pros-mia-nea-taxi-pragmaton-1-315x236Την περασμένη εβδομάδα, μια πολύ εκπληκτική πληροφορία εμφανίστηκε στο ρωσικό μιντιατικό mainstream,  λέγοντας ότι η Ρωσία απέσυρε το στρατιωτικό προσωπικό της από τη συριακή βάση της Ταρτούς, καθώς και ότι τα πλοία του ρωσικού στόλου στη Μεσόγειο εφοδιάζονται τώρα από τον Λίβανο .

Επιπλέον, σύμφωνα με φήμες, η Ρωσία θα έλαβε την απόφαση να κλείσει την πρεσβεία της στη Συρία. Αυτά τα έκτακτα μέτρα ελήφθησαν, σύμφωνα με πηγές της ρωσικής εφημερίδας  Vedomosti  (δημιουργήθηκε το 1999 μετά από κοινή πρωτοβουλία των Financial Times, και της Wall Street Journal), προκειμένου να μην τεθεί σε κίνδυνο το ρωσικό προσωπικό της ναυτικής βάσης της Ταρτούς ενώ η Συρία θα αντιμετώπιζε την εντατικοποίηση του εμφυλίου πολέμου.

Η πληροφορία αυτή επιβεβαιώθηκε από το ρωσικό περιοδικό VPK , που ειδικεύεται στην άμυνα, του οποίου η πηγή φέρεται να δήλωσε ότι η απόφαση αυτή οφείλεται σε «ξαφνική κλιμάκωση της σύγκρουσης στη Συρία και την αναζήτηση ασφαλέστερων λιμανιών» .

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Russia-USA : the end of the «Reset» ?

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The relations between Russia the United States just keep getting worse, and this downhill trend seems to have accelerated over the last few weeks. Particularly, and obviously, since the Syrian conflict seems to be turning into an indirect war between Russia and the USA.

So the illusion of a “new entente” between Russia and the US hasn’t lasted. The last G8 summit was marked by the Syrian conflict, which clearly opposes Russia and the other powers in the group – with the USA, the United Kingdom and France in the lead. The Russian president, Vladimir Putin, clearly stated during the conference that ” … it is not the Syrian people who are fighting el-Assad, but commandos, including foreign units, who are well-trained and well-armed (…) by terrorist organisations.”

Since only one step separates Europe from Qatar, it is not surprising that the “Friends of Syria” have now decided to support the Syrian opposition even more actively, by opting for a solution which promises to be increasingly military in nature. Paradoxically, it was John Kerry who made the toughest declaration concerning Russia, when he accused them of being the main instigators of the continuing conflict in Syria. Without a doubt, his declaration signals the end of the honeymoon between Russia and the United States, and it looks like the chill may last.

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Монополия на военные базы, к новому порядку?

arton18956-9f8b9На прошлой неделе более чем удивительная информация появилась в российских средствах массовой информации: Россия выводит свой военный персонал с сирийской базы Тартус, а корабли российского флота в Средиземном море заправляются в Ливане. Кроме того, согласно слухам, Россия приняла решение о закрытии своего посольства в Сирии. Эти чрезвычайные меры были приняты, по сведениям источников, цитируемых в частности российской газетой «Ведомости» (созданной в 1999 году благодаря совместной инициативе The Financial Times и Wall Street Journal), чтобы не подвергать опасности российский персонал военно-морской базы Тартус, когда в Сирии усиливается гражданская война. Информация была подтверждена российским еженедельником ВПК, специализирующимся в области обороны, источник которого заявил, что это решение было вызвано «внезапной эскалацией конфликта в Сирии и поиском более безопасных портов». Continue reading

Monopoly des bases militaires, vers un ordre nouveau?

arton18956-9f8b9La semaine dernière, une info plus que surprenante est apparue dans le mainstream médiatique russe, affirmant que la Russie avait retiré son personnel militaire de la base Syrienne de Tartous, et que les bateaux de la flotte russe de Méditerranée se ravitaillaient désormais au Liban. De plus, d’après une rumeur, la Russie aurait  pris la décision de fermer son ambassade en Syrie. Ces mesures d’urgence auraient été prises, selon les sources citées par notamment le journal russe Vedomosti (créé en 1999 suite à une initiative conjointe du Financial Times, du Wall Street Journal) afin de ne pas mettre en danger le personnel russe de la base navale de Tartous alors que la Syrie ferait face à une intensification de la guerre civile. L’information aurait été confirmée par l’hebdomadaire russe VPK, spécialisé dans la défense, dont la source aurait affirmé que cette décision était due à la “La brusque escalade du conflit en Syrie et à la recherche de ports plus sûrs”. Continue reading

Размышления о деле Клемана Мерика

000_Par7580008.jpg.1000x297x111 марта в сердце департамента Верхние Пиренеи пятнадцать антифашистов напали на ультраправого активиста имени Энтони, истыкав его ножами в спину, что очевидно выражало искреннее намерение убить его. Брошенный умирать, Энтони все же выжил после своих ранений. Французская пресса не соизволила обратить внимание на этот инцидент, очевидно, не имеющий для нее особого значения.

15 июня две группы молодежи, антифашистов и правых экстремистов, случайно встретились в Париже и подрались. В результате потасовки антифашист Клеман Мерик погиб, а молодой националист имени Эстебан Морильо был арестован, потому что он нанес удары, которые привели к смерти.

С этого момента политическая и медийная машина закусила удила. Continue reading

Rusia-Estados Unidos: ¿fin del «Reset»?

pb-130617-obama-putin-meeting.photoblog900Siguen deteriorándose las relaciones entre Rusia y Estados Unidos, proceso que incluso parece haberse acelerado en las últimas semanas. En primer lugar aparece el conflicto sirio, cada vez más similar a una guerra indirecta entre los dos países.

Así que la ilusión de una «nueva “entente”» ruso-estadounidense no ha durado mucho. La más reciente cumbre del G8 estuvo marcada por la fractura siria, que ilustró claramente la oposición entre Rusia y las demás potencias del grupo, encabezadas por Estados Unidos, Gran Bretaña y Francia. El presidente ruso Vladimir Putin recordó claramente durante toda la conferencia que «no es el pueblo sirio sino comandos bien entrenados y armados, incluso desde el extranjero (…) por organizaciones terroristas, quienes están luchando contra al-Assad».

Como entre Europa y Qatar ya no hay más que un paso, nada tiene de sorprendente que los «Amigos de Siria» hayan decidido hace poco apoyar más activamente aún a la oposición siria, optando por una solución cada vez más militarizada. Paradójicamente, fue John Kerry quien hizo la declaración más dura que se haya oído hacia Rusia, acusándola de ser el principal responsable de la continuación del conflicto en Siria, declaración que sin dudas traduce la interrupción de la luna de miel ruso-estadounidense, por algún tiempo. Continue reading

Assad envers et contre tout

« Tout désespoir en politique est une sottise absolue » disait Charles Maurras. Bashar El-Assad, homme cultivé au demeurant, doit certainement être entièrement d’accord avec cette assertion s’il a la chance d’avoir déjà lu Maurras. Début 2011, celui-ci a sans doute dû regarder avec beaucoup d’attention, comme tous les chefs d’Etats de la région, les manifestations pacifiques qui ont commencé à fleurir dans le pays. Peu à peu, le mouvement de contestation au gouvernement Assad prend cependant une tournure militaire.

Courant 2012, la guerre est totale en Syrie, l’afflux de mercenaires étrangers apporte un appui considérable à une opposition syrienne qui sera rapidement débordée par ces encombrants soutiens. Mi-2012, l’offensive rebelle est portée au cœur de Damas alors que plusieurs milliers de combattants tentent de prendre d’assaut la capitale, coordonnant leur action militaire avec des actions terroristes de grande ampleur, notamment l’attentat du 18 juillet 2012 au siège de la sécurité nationale, qui portera sans aucun doute un grand coup psychologique aux autorités syriennes. L’offensive militaire s’est accompagnée d’une offensive médiatique de grande ampleur à travers la planète, annonçant à coup de « spécialistes » et « analystes » la chute imminente du régime syrien.

Pourtant, le régime trouvera les ressources pour repousser cet assaut et relativement rétablir l’ordre dans la capitale. A la fin 2012, le mainstream nous a de nouveau expliqué que courant 2013, les autorités syriennes devraient vraisemblablement avoir perdu le contrôle d’une bonne moitié du pays, sans doute l’Est et le Nord, et concentrer stratégiquement leurs positions sur la défense de Damas et de la bande côtière et alaouite. Pourtant, ce n’est pas du tout ce qui s’est passé.

A la sortie de l’hiver, l’armée arabe syrienne est repartie à l’offensive et les victoires clefs de Qousseir et Homs ont permis à l’Etat de réaffirmer son autorité sur le centre du pays. En février 2013, les rebelles relancent une offensive sur les quartiers de l’Est et du Nord est de la capitale, offensive qui échouera de nouveau puisqu’après 18 mois de combat, les forces gouvernementales ont réussi à repousser le front dans les faubourgs de la capitale. Enfin, la grande offensive rebelle sur la cote de cet été 2013 a elle été totalement repoussée.

Apres 18 mois de combat, c’est désormais l’Armée Syrienne qui est a l’offensive sur les zones clefs des rebelles, notamment au Nord et a l’Est du pays, sur l’axe Alep – Deir Ez-Zor. Cette totale inversion de la situation militaire justifie peut être les récentes manipulations de grande ampleur visant à déclencher des frappes militaires turco-occidentale contre la Syrie, comme expliquéici. Sur le front diplomatique, la situation s’est semble-t-il également considérablement modifiée depuis le début du printemps islamiste syrien. Les principaux sponsors de la rébellion font face à des situations intérieures modifiées et instables, que l’on pense à l’Arabie Saoudite, à la Turquie ou au gouvernement Morsi et au coup que vient de recevoir la confrérie des frères musulmans, très active dans le soutien à l’opposition syrienne.

Alors que le destin semblait aller contre les volontés impériales occidentales, les puissances occidentales ont donc décidé de passer à la vitesse supérieure et contribuer à l’aggravement du conflit syrien en « punissant » le pouvoir syrien et affaiblir ses forces armées.

L’axe Washington-Londres-Paris-Ankara-Riyad se disait même prêt a intervenir à n’importe quel prix et sans accord préalable de l’ONU et donc hors du cadre juridique international. Peu nombreux (et sans doute également à Damas) étaient ceux qui, au début du mois de septembre, imaginaient que la Syrie échapperait a une campagne de bombardements sur le modèle des frappes contre la Yougoslavie de 1999.

Pourtant, ces frappes imminentes au début du mois n’ont pas encore eu lieu et il y a plusieurs raisons à cela. Lors du dernier sommet du G20, le président français s’est, comme le président américain, retrouvé isolé face notamment a une UE qui faisant front diplomatique avec la Russie, la Chine et les pays émergents, refuse une action militaire irréfléchie et illégale. Ces pays prônant une solution politique au conflit, tout comme le prône la Russie depuis le début des troubles en Syrie.

En outre, et c’est sans doute le plus important, les opinions publiques tant américaines que françaises sont extrêmement hostiles à toute intervention militaire de leur pays malgré prés de trois ans d’intense propagande contre le gouvernement syrien. Mais l’absence de bombardements sur la Syrie en ce début septembre tient sans doute aussi et surtout du fait de Moscou.

La Russie vient de sortir (avec le talent dont elle a le secret) une carte maitresse de sa diplomatie en appelant la Syrie à placer ses arsenaux chimiques sous contrôle international. L’Etat syrien a bien évidemment accepté la proposition russe, confirmant le solide Tandem Moscou-Damas pour la résolution de cette crise et se disant même prêt à signer et rejoindre la Convention sur l’interdiction des armes chimiques. La Syrie reste aujourd’hui l’un des rares pays au monde à ne pas avoir adhéré à ce traité, contrairement a ce que prétendent certains ministres français qui visiblement connaissent mal leurs dossiers.

En 24 heures, la situation mondiale sur la Syrie s’est totalement inversée. Selon Xavier Moreau, avec cette proposition, les Russes ont trois objectifs distincts. Le premier est de reprendre l’initiative dans ce conflit, en faisant une proposition que les Etats-Unis seront obligés de considérer, le deuxième est de remettre les Nations Unies au cœur de la résolution du conflit et le troisième est de permettre aux Etats-Unis et à la France de ne pas perdre la face, dans le cas où les deux pays renoncent à leur frappe « punitive ».

Pendant que la Russie empêche une guerre et tente de défendre le droit international, l’Etat syrien peut lui continuer de mener sa mission de rétablissement de l’ordre constitutionnel et de lutte contre le terrorisme sur son territoire. Une mission qui apparaît de moins en mois illégitime aux yeux du monde alors que se multiplient les témoignages dénonçant une situation trop longtemps occultée par le mainstream sur le terrain. A ce titre, les témoignages récents du journaliste récemment libéré Domenico Quirico ou de l’enseignant Pierre Piccinin sont riches en informations issues du terrain et confirment bien que l’opposition démocratique syrienne n’existe sans doute désormais plus que sur les plateaux de France 24, mais que sur le terrain, ce sont les groupes terroristes et mafieux qui font la loi dans les quelques zones qui ne sont pas sous contrôle de l’armée syrienne. Enfin, ces témoignages confirment ce que la diplomatie française semble (volontairement ?) ne pas vouloir entendre : ce n’est pas l’Etat syrien qui a utilisé les armes chimiques le 21 août dernier.

Guerre en Syrie, immixtions et désinformation

Unrest in HomsLa guerre en Syrie s’accompagne d’une guerre de l’information impitoyable destinée non seulement à justifier l’offensive du dispositif international contre la Syrie mais aussi à masquer tant bien que mal les immixtions étrangères croissantes dans ce conflit.

On parle beaucoup de l’intervention du Hezbollah, du soutien russo-iranien à l’Etat syrien, du soutien des monarchies du golfe à l’opposition djihadiste syrienne ou du rôle de la Turquie, mais on oublie que la guerre concerne aussi directement l’état d’Israël, qui espère qu’une chute d’Assad permettra l’affaiblissement voir la disparition du Hezbollah. Depuis le début de cette année 2013, l’Etat Hébreu était ainsi déjà intervenu militairement au moins trois fois en Syrie. En janvier tout d’abord, pour détruire un convoi d’armes destinées au Hezbollah puis par deux fois en mai contre un centre de recherches scientifiques, un dépôt de munitions et une unité de la défense anti-aérienne. Continue reading

Россия – Америка: конец перезагрузки?

624_341_fabac917cf78e68b1300e998a29e0c51-1366885218Отношения между Россией и США продолжают ухудшаться, эта деградация лишь ускорилась в последние недели. Прежде всего, сирийский конфликт, который, как кажется, все больше трансформируется в непрямую войну Россия / Америка.

Итак, иллюзия российско-американского «нового согласия» просуществовала недолго. Последний саммит G8 был отмечен сирийским расколом, совершенно четко противопоставившим Россию другим державам, во главе с Америкой, Великобританией и Францией. Российский президент Владимир Путин ясно заявил в ходе пресс-конференции, что «Не сирийский народ, а боевики, хорошо подготовленные и вооруженные террористическими организациями, в том числе из-за рубежа (…), воюют против Асада». Continue reading