Désinformation et Russie, par libération

Hier après midi, un contact m’envoie ce lien, de chez libération. Que peut on y lire ? Que la corruption “mine” la russie et notamment l’éducation puisque un étudiant sur deux verse des pots de vins pour obtenir ses diplômes. L’article est signé Lorraine Millot, correspondante à Moscou de Libération.
Je ne me permettrait pas de commenter l’article qui feint de découvrir en 2008 l’existence de la corruption en Russie et la possibilité d’acheter des diplômes. Cela existe pourtant dans TOUS les pays du monde, y compris en Occident ou des écoles pour enfants fortunés assurent des diplômes à des gens qui n’ont de différence d’avec la caissière de leur monoprix de centre ville que l’unique chance d’avoir des parents fortunés ! A quoi cela tient d’être un “spécialiste” !
Lisez juste les commentaires “sous” l’article, je crois que le gap entre le bon sens des lecteurs de libération (sûrement des braves gens à la recherche d’informations) et la mauvaise foi des journalistes n’a d’égal journalistique que dans les torchons d’extrême droite notamment l’avant dernier numéro du choc du mois on l’on vous apprend que pour les fêtes en Russie les femmes n’ont pas le droit de servir d’alcool, orientalisme oblige et que l’on mange du … vison !
No comment ….

Néanmoins, je me permettrais juste de mentionner aux lecteurs que la dénommé Lorraine Millot n’en est pas à sa première “ânerie sur la Russie“, petit feedback via Google :
– En 2005 nous apprenions que le Kremlin financait et dirigeait en sous main tous les mouvements néo-nazis ou extrémistes en Russie (de Pamyat, aux SS, au RNE et même les NB..).

– En 2006, Lorraine Millot nous éclairait sur l’homme Russe : “macho, alcoolique et en mal de reconnaissance“.

– En 2007 elle était “consciente que les journalistes francais ne retranscrivaient QUE les aspects négatifs de la Russie mais elle non puisque elle avait dans Libération fait passer un reportage sur.. l”architecture de St Petersbourg ! Toujours en 2007, lors d’une énième marche du désaccord qui si elle avait été demandée en temps et lieu aurait évidemment été acceptée (comme toutes les autres, et comme les marches des mêmes mouvements d’opposition lors du 1er mai dernier), Lorraine Millot en tire la conclusion suivante : “…Vladimir Poutine a en tout cas donné l’impression, ce week-end, de n’être plus très sûr de la solidité de son régime.”
Et comme affirmé par les fins limiers de libération, on a pu constater lors des derniers mois à quel point le pouvoir semblait douter de sa solidité. Il est vrai qu’à l’époque, en collant des amendes des amendes de 30 euros à des responsables de partis et des “avertissements” aux jeunes Skinheads du Parti National Bolchevique (donc Lorraine Millot nous assurait pourtant qu’ils étaient co-manipulés par le Kremlin dans son article sus-cité de 2005), on nageait en pleine dictature !

De deux choses l’une, soit les journalistes francais font les ânes pour des raisons qu’il m’intéresserait de connaitre (désinformation, manque d’objectivité ….), soit ce sont des ânes, et à ce moment la je leur conseillerais de faire un master à Skolkovo (en essayant de ne pas acheter leur diplôme bien évidemment) !

Cet Institut entend rapidement mettre Harvard au pas et “devenir la meilleure école de management au monde” , explique tranquillement le professeur Vanhonacker, doyen de l’école de management de Skolkovo, qui promet de proposer dès la rentrée 2009 un MBA (Master of Business Administration) version russe.
Les fondateurs de l’école – qui ne sont autres que Roman Abramovitch et Ruben Vardanian, président de la première banque d’investissements russe Troïka Dialog – n’ont pas lésiné sur les moyens pour parvenir au sommet : plus de 500 millions de dollars de budget, soutien politique de taille puisque le nouveau président Dmitri Medvedev est aussi président du conseil d’administration, projet de bâtiment « visible depuis l’espace » conçu par l’architecte londonien David Adjaye
Skolkovo compte bien devenir la première école mondiale de formation des managers de demain, ceux s’apprêtant à travailler principalement dans les pays en voie de développement.
« Les enseignements dispensés à Harvard ou à l’INSEAD sont statiques, trop occidentaux. Ils préparent les jeunes aux banques d’affaires et aux cabinets de conseil, mais pas aux enjeux réels de demain, lorsque l’économie sera dominée par la Chine, l’Inde ou la Russie », explique Wilfried Vanhonacker.

L’école veut aussi former une nouvelle génération d’entrepreneurs, via un MBA qui comprendra l’élaboration de projets en Chine, en Inde ou au Brésil. (NDLR : lire ceci).

Sources : le courrier de Russie – N° 123

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